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J.K Rowling
Je vous recommande d'abord le site officiel de J.K Rowling qui, à mon avis, vaut la peine d'être visiter. Vous trouverez l'adresse sur la page d'accueil, dans la rubrique "Liens".
Biographie de J.K. Rowling: (extraite de son site)
1965/2006
"Mes parents étaient tous deux londoniens. Ils se sont rencontrés lors d'un trajet en train entre King's Cross et Arbroath, en Ecosse, à lâge de 18 ans; mon père partait rejoindre les rangs de la Royal Navy, ma mère ceux de WRNS, l'équivalent féminin. Ma mère ayant froid, mon père lui proposa de partager son manteau et ils se marièrent un peu plus d'un an après.
Ils quitèrent la marine et s'installèrent dans les faubourgs de Bristol, dans l'ouest de l'Angleterre. Ma mère n'avait que 20 ans à ma naissance. J'étais un bébé potelé. La description, au début de "L'école des sorciers", des photographies de ce "qui ressemblait à un gros ballon rose coiffé de bonnets à pompoms de différentes couleurs" aurait également pu s'appliquer aux photos de ma petite enfance.
Ma soeur Di rejoignit la famille un an et 11 moi après moi. Le jour de sa naissance est mon plus ancien souvenir ou, du moins, le plus ancien auquel je puisse attribuer une date. Je me rappelle clairement jouer avec de la pâte à modeler dans la cuisine pendant que mon père faisait d'innombrables allées et venues entre la cuisine et la chambre où ma mère accouchait. Je sais que ce n'est pas une invention car ma mère m'a confirmé par la suite ces détails. Je conserve également un souvenir très net de mon entrée dans la chambre de mes parents, un peu plus tard, la main dans celle de mon père, où je découvris ma mère, allongée en chemise de nuit, à côté de ma soeur rayonnante, toute nue, la tête couverte de cheveux et qui semblait avoir 5 ans... S'il est clair que j'ai assemblé ce curieux souvenir à partir d'informations éparses entendues durant mon enfance, il est si net qu'il me revient toujours à l'esprit lorsque je repense à la naissance de Di.
Di avait - et a toujours - les cheveux très bruns, presque noirs, et les yeux marron foncés, comme ceux de ma mère; elle a toujours été beaucoup plus belle que moi (et l'est encore). A titre de compensation, j'imagine, mes parents ont décidé que je devais être "la plus brillante". Ma soeur et moi n'aimions pas ces étiquettes. Je voulais vraiment ne plus ressembler à un ballon couvert de taches de rousseur et Di, qui est aujourd'hui avocate, n'apréciait guère, et à juste titre, que personne ne remarque qu'elle aussi avait quelque chose dans la tête. Ceci contribua sans doute au fait que nous ayons passé les trois-quarts de notre enfance à nous battre comme une paire de chats sauvage enfermés dans une toute petite cage. Di porte encore aujourd'hui une minuscule cicatrice au-dessus du sourcil, souvenir d'une pile que je lui avait lancée sans penser qu'elle l'atteindrait: je croyait qu'elle l'esquiverait! Cette excuse ne sembla pas convaincre ma mère, que je n'avais jamais vue aussi furieuse.
Lorsque j'avais 4 ans, nous quittâmes le bungalow ùo nous habitions pour nous installer à Winterbourne, toujours dans les faubourgs de Bristol. Nous vécûmes alors dans une maison jumelée avec un escalier, ce qui nous donna l'occasion de jouer et rejouer encore et encore une scène située au sommet d'une falaise au cours de laquelle l'une d'entre nous "basculait" de la marche la plus élevée en tenant les mains de l'autre et en la suppliant de ne pas la laisser tomber, proférant tour à tour promesses mirifiques et menaces de chantage avant sa chute "mortelle". Nous trouvions cela très amusant et ne nous en lassions pas. Je crois que la dernière fois où nous avons joué à la falaise était pendant l'avant-dernier Noël; ma fille de 9 ans trouva cela nettement moins drôle que vous.
Pendant les rares moments où nous ne nous battions pas, Di et moi étions les meilleures amies du monde. Je lui racontais des tas d'histoires et il arrivait même que je ne sois pas obligée de l'écraser pour la contraindre à tenir en place et à m'écouter. Souvent, ces histoires se transformaient en jeux dont les personnages devinrest habituels. J'étais extrêmement autoritaire lorsque je mettais en scène ces pièces sans fin, mais Di l'acceptait car je lui donnait généralement le meilleur rôle.
Il y avait de nombreux enfants de notre âge dans notre nouvelle rue, dont un frère et une soeur dont le nom de famille était Potter. J'ai toujours adoré ce nom, alors que je n'aimais pas beaucoup le mien: "Rowling" (dont la première syllabe se prononce comme le mot anglais signifiant "rame" plutôt que comme celui signifiant "querelle", la différence étant similaire à celle des prononciations parisienne et méridionale du mot français signifiant "rose") donnait lieu à des jeux de mot affligeants tels que: "Roxling Stone", "Rowling pin" (rouleau à patisserie), et j'en passe. Quoi qu'in en soit, ce garçon a depuis prétendu à la presse qu'in "était" Harry. Sa mère a égalemment déclaré aux journalistes que son fils et moi avions l'habitude de nous déguiser en magiciens. Rien de tout cela n'est vrai; en réalité, les seuls souvenirs que j'ai de ce garçon sont qu'il avait un vélo de style "chopper", le modèle que tout le monde rêvait de posséder dans les années 1970, et qu'un jour il a jeté une pierre sur Di, ce qui lui a vallu de ma part quelques bons coups d'épée en plastique sur la tête (personne d'autre que moi n'avait le droit de lancer quelque chose sur Di).
J'ai bien aimé l'école à Winterbourne. L'environnement était très détendu; je me rappelle que l'on faisait beaucoup de poterie, de dessins et de rédactions, ce qui me convenait parfaitement. Mais mes parents rêvaient depuis toujours d'habiter à la campagne et, aux alentours de mon neuvième anniversaire, nous déménageâmes une dernière fois pour nous tablir à Tutshill, un petit village bordant Chepstow, au pays de Galles.
Ce déménagement coïcida presque parfaitement avec le décès de ma grand-mère préférée, Kathleen, dont j'ai repris le nom lorsque j'ai eu besoin d'une initiale supplémentaire. Il est certain que ce premier deuil influença mes sentiments envers ma nouvelle école, qui ne me plut pas du tout. Nous étions assis toute la journée face au tableau noir, derrière des bureaux à cylindre comportant de vieux encriers. Le mien possédait même un deuxième trou creusé à la pointe de compas par le garçon qui l'occupait l'année précédente. Il avait manifestement oeuvré tranquillement hors de la vue du professeur. J'ai trouvé que c'était une sacrée réussite et je me suis mise à agrandir ce trou avec la pointe de mon compas, si bien qu'au moment où j'ai quitté cette classe, on pouvait y glisser sans difficulté le pouce.
Le lycée de Wyedean, que j'au rejoint à l'âge de onze ans, est l'endroit où j'ai rencontré Sean Harris, à qui est dédié "La Chambre des Secrets"; c'est égalemment à lui qu'à appartenu la fameuse Ford Anglia. Il fut le premier de mes amis à savoir conduire et cette voiture turquoise et blanche était synonyme de LIBERTE; grâce à elle, je n'avais plus à demander à mon père de me déposer ici ou là, ce qui est le pire aspect de la vie à la campagne pour une adolescente. Foncer dans la nuit à bord de la voiture de Sean fait partie de mes meilleurs souvenirs durant cette période. Il fut le premier avec qui j'ai réellement discuté de mon ambition de devenir écrivain, et le seul à penser que j'y trouverais le succès; je ne lui est jamais dit, à l'époque, combien ceci était important pour moi.
Le pire évènement de mon adolescence fut la découverte de la maladie de ma mère. Les médecins diagnostiquèrent chez elle une maladie du système nerveux central, la sclérose en plaques, lorsque j'avais quinze ans. Si la plupart des personnes atteintes de sclérose en plaques connaissent des périodes de rémissions, la maladie cessant d'évoluer pendant un certain temps, voire régressant, maman n'a pas eu cette chance; à partir du moment où la maladie a été diagnostiquée, son état se dégrada lentement mais régulièrement. Je pense que la plupart des gans croient au fond d'eux-même que leur mère est indestructible. Apprendre que la mienne était atteinte d'une maladie incurable constitua un choc terrible mais, même alors, je n'ai pas pleinement réalisé ce que pouvait signifier ce diagnostic.
En 1983, après avoir terminé mes études secondaires, je suis partie étudier à l'université d'Exeter, sur la côte Sud de l'Angleterre. J'ai étudié le français, ce qui fut une erreur; j'avais succombé à la pression parentale me poussant à étudier des langues modernes "utiles" et pas l'Anglais "qui va te mener où?", alors que j'aurais dû rester sur mes positions. Le bon côté de la chose, c'est qu'étudier le Français m'a permi de vivre à Paris pendant un an dans le cadre de mon cursus.
Après l'université, j'ai travaillé à Londres. Mon plus long poste fut auprès d'Amnesty International, l'organisation qui lutte dans le monde entier contre les atteintes aux dtoits se l'homme. Mais en 1990, mon petit ami de l'époque et moi avons décidé de nous installer ensemble à Manchester. C'est après un week-end de recherche d'appartement, alors que je regagnais seule Londres dans un train bondé, que l'idée d'Harry Potter m'est venue.
J'écrivais sans interruption depuis l'âge de six ans, mais jamais une idée n'avait engendré chez moi une telle excitation. A mon immense frustration, je n'avais pas sur moi de stylo en état de marche, et j'étais trop timide pour en emprunter un à quelqu'un. Je pense aujourd'hui que ce fut une bonne chose, car je suis retée assise à réfléchir pendant quatre heures (le train a eu du retard), ce qui à permi à tous les détails de s'accumuler pour donner vie dans mon esprit à ce petit garçon maigre à lunettes et cheveux noirs qui ignorait qu'il était magicien. Je pense que si j'avais dû ralentir le flot d'idées afin de les noter, certaines ne seraient peut-être jamais apparues (même si je me demande parfois combien de détails imaginés pendant ce trajet se sont évaporés avant que je mette la main sur un stylo).
J'ai commencé le soir même à écrire "L'école des sorciers", même si ces premières oages n'ont plus rien à voir avec le livre publié. Je me suis installée à Manchester, emportant avec moi le manuscrit qui ne cessait de grossir rt de partir dans toutes les directions; il comprenait un certain nombre d'idées dépassant le cadre de la première année de Harry à Poudlard. Puis, le 30 décembre 1990, survint un évènement qui devait changer à jamais mon univers et celui de Harry: le décès de ma mère.
Ce fut une période très dure. Mon père, Di et moi étions effondrés. Elle n'avait que 45 ans et nouc n'avions jamais imaginé -probablement parce que nous nous refusions à l'envisager- qu'elle nous quitterait si jeune. Je me rappelle un sentiment d'opressin, comme si j'avais eu la poitrine écrasée sous une dalle; la douleur au coeur était réelle.
Neuf mois plus tard, alors que j'avais désepérément besoin de m'éloigner quelques temps, je partis au Portugal où j'avais trouvé un poste de professeur d'Anglais dans un institut linguistique. J'y emportais le manuscrit de harry Potter qui continuait à s'épaissir, epérant que mes nouveaux horaires de travail (j'enseignais l'après-midi et en soirée) me permettraient de me consacrer à mon roman, qui avait beaucoup évolué depuis la mort de ma mère. Désormais, les sentiments de Harry envers ses parents disparus étaient devenus beaucoup plus profonds et tangibles. C'est durant les premières semaines de mon séjour au Portugal que j'ai écrit mon chapitre préféré de "L'école des sorciers": "Le Miroir du Risèd".
J'avais espéré revenir du Portugal avec un livre achevé dans mes bagages. En réalité, j'ai eu beaucoup mieux: ma fille. J'avais rencontré et épousé un Portugais et, si le mariage proprement dit a été un échec, il m'a apporté ce que j'ai eu de plus beau dans ma vie. Jessica et moi sommes arrivées à la fin de 1994 à Edimbourg, où vivait ma soeur Di, juste à temps pour fêter Noël.
Je comptait reprendre l'enseignement et je savais que si je ne terminais pas très rapidement ce livre, je risquais de ne jamais l'achevé; je savais que l'enseignement à plein temps, avec son cortège de copies à corriger et de préparations de cours, qui plus est en élevant seule une petite fille, ne me laisserait aucun temps libre. Aussi me mis-je au travail avec une sorte de frénésie, déterminée à terminer ce livre et à, au moins, tenter de le faire publier. Lorsque Jessica s'endormait dans sa poussettte, je me précipitais dans le café le plus proche pour y écrire comme une folle. J'écrivais presque tous les soirs. Je devais ensuite taper moi-même tout ce que j'avais écrit. Il m'arrivais parfois de haïr ce livre, même si je l'adorais...
Je finis enfin par l'achever. Après avoir relié les 3 premiers chapitres sous une belle couverture de plastique, je les ai envoyés à un agent qui me les réexpidia si vite qu'ils ont probablement été renvoyés le jour même. Mais le deuxième agent auprès duquel j'ai tenté ma chance m'écrivit en me demandant de lui faire parvenir le reste du manuscrit. Ce fut de loin la lettre la plus agréable de toute ma vie, même si elle ne comptaot que 2 phrases.
Il fallu un an à mon nouvel éditeur, Christopher, pour trouver un nouvel agent. Ils furent nombreux à refuser mon livre. Enfin, en août 1996, Christopher m'appela pour m'annoncer que Bloomsbury avait "fait un offre". Je n'en crus pas mes oreilles. "Vous voulez dire qu'il va être publié?" demandai-je assez stupidement. "Il va vraiment être publié?". Aprés avoir raccroché, j'ai hurlé et sauté de joie; Jessica, qui buvait du thé assise dans sa chaise haute, me regarda l'air effrayé.
Vous connaissez probablement la suite...
JK Rowling
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